Notre pause-piscine à Sabancuy s'achevant le lundi 27 mars, nous devions continuer à 5 notre route vers le Chiapas. Mais trop triste de nous quitter 😭, Pierre décide finalement de poursuivre avec nous pendant encore 2 jours.

C'est donc à 6 que nous quittons la petite ville et pédalons sur la presqu'île jusqu'à Cuidad El Carmen. La route est toujours rectiligne et fréquentée mais nous longeons par moment la mer et pouvons ponctuer nos étapes de quelques baignades rafraîchissantes. Le premier soir nous trouvons à louer une cabanas au bord d'une plage déserte. L'après-midi passera entre hamacs et chaises longues, baignades et fabrication de cerfs-volants ( merci Tonton Pierre !).

Nous arrivons le lendemain à Cuidad Del Carmen où nous faisons cette fois nos au revoirs à Pierre qui se lève de très bonne heure le 29 mars à pour prendre un bus pour la ville de Merida ( il prendra de là un autre bus pour Cancun le lendemain, lui laissant 2 jours pour organiser son départ du 1 er avril ).

Après Cuidad Del Carmen, nous avons pour objectif de rejoindre la réserve naturelle Pantanos de Centla dans le Tabasco avant de descendre vers Palenque aux portes du Chiapas. Objectif atteint après deux étapes très chaudes mais moins monotones : nous longeons à présent de grandes zones humides, près et marais, pleins d'oiseaux et de troupeaux de vaches. Nous arrivons dans le seul hébergement de la réserve en début d'après-midi, le 30. Il s'agit d'un restaurant au bord du Rio Grijalda avec une cabanas sur pilotis au-dessus des marais. L'endroit est très beau mais la cabane rustique et très spartiate.... De gros trous dans les moustiquaires des fenêtres, un fauteuil éventré et un ménage qui ne date pas d'hier ! Nous n'avons d'autres choix que d'y rester d'autant que la famille qui nous accueille est très sympathique. Nous passons l'après-midi à l'ombre, rafraîchis par le vent qui souffle près du fleuve, mais dès la tombée de la nuit nous sommes littéralement attaqués par les moustiques. Il est pratiquement impossible de rester dehors entre 18h30 et 20h ! Nous dînons aspergés d'anti-moustiques et dans la fumée d'une " spirale magique " mais n'apprécions pas à 100% notre Caldo de pollo ( bouillon de poulet et pâtes). Nous nous installons quand même dans notre cabane avec ventilateur et dormons sous l'assaut des insectes piqueurs !🦟🦟🦟 Au réveil, le dos de Yoann est constellé de piqûres..... bienvenu en enfer ! Nous avons très mal dormi et sommes légèrement déprimé par la journée ( et la nuit) qui nous attend. Nous avions en effet prévu de faire une pause ici et vu la fatigue générale, nous restons. A côté du restaurant se trouve un centre des visiteurs, qui consiste en une promenade sur des passerelles permettant d'observer la faune locale. Le centre étant dans le même état d'abandon que notre cabane nous ne verrons pas grand choses à part des oiseaux, deux bébés crocos et un serpent .... Nous passons donc une deuxième nuit gavés d'antimoustique et enfermés dans nos sacs de couchage malgré la chaleur...nous avons hâte de quitter cet endroit !

Justement, l'étape du 1 er avril doit nous permettre de mettre de la distance entre nous et nos amis mosquitos puisque nous devons traverser toute la réserve, soit 95km, pour atteindre la petite ville de Jonuta. La vent souffle toujours assez fort ( et toujours de face) mais les paysages sont magnifiques ( c'est d'ailleurs pour ça qu'on est passé par là !). La petite route déserte suit le fleuve en traversant des marais remplis d'oiseaux. Nous avons même la chance de croiser la route d'un python ( vivant) et de pique- niquer à l'ombre de grands arbres où dorment....des singes araignées ! Nous arrivons donc fatigués, pleins de boutons mais contents dans une très chic chambre d'hôtel à Jonuta ! ( Climatisation, draps frais, literie confortable ...et pas l'ombre d'un moustiques !)

Nous reprenons la route le lendemain mais la grosse étape de la veille a laissée quelques traces et la fatigue se fait sentir. C'est donc par un heureux hasard que nous raccourcissons notre étape en nous arrêtant à Los Pajaros, sanctuaire de lamantins. Nous campons chez la famille qui s'occupe des lamantins en les nourrissant de fourrage et de mangue pendant la saison sèche. Les enfants passent donc la fin d'après-midi à nourrir et caresser ces étranges mammifères aquatiques en voie de disparition. La nuit sous tente avec la chaleur est un peu rude, la technique pour s'endormir consistant à prendre la position de " l'étoile de mer" allongés sur le dos !

Au terme d'une étape vallonnée de 68 km nous atteignons enfin Palenque, le 3 avril. Nous avons prévu de nous y poser quelques jours afin de visiter les célèbres ruines Maya et d'aller nous rafraîchir dans les cascades alentours.