Voici 10 jours que nous parcourons le Guatemala sous la chaleur écrasante de cette fin de saison sèche. On peut dire que ces 10 jours n’auront pas été les plus faciles du voyage....


Sitôt quitté Florès, le 14 avril, nous entamons notre descente vers le sud du pays, mais l’équipe a du plomb dans l’aile: alors que Yoann n’est pas totalement remis de ses 6 jours de fièvre, c’est Loïs et moi qui sommes, à notre tour, touchés !


Le 16 avril., nous faisons donc l’étape la plus courte et notre voyage, 8km pour passer d’un hôtel à l’autre !

Encore 2 jours de vélo et nous arrivons à Rio Dulce le 18. La route est belle et vallonnée, nous prenons un peu d’altitude et pédalons entre collines et vallées verdoyantes. Le trafic devient plus dense à l’approche de Rio Dulce et nous sommes doublés par de nombreux camions polluants et pétaradants Nous sommes un peu déçus par la ville de Rio Dulce qui a l’image des villes précédentes est traversée par la nationale. C’est encombré et surtout très bruyant....nous rêvons d’une nuit de silence absolu ! Nous constatons que la crise du covid a laissé des traces ici aussi. Le prix des hébergements et des prestations touristiques a largement augmenté et nous dépassons presque chaque jour notre budget sans pour autant nous faire vraiment plaisir !


Comme on n’est pas là pour en baver on décide de prendre un bus le 20 pour parcourir les quelques 180 km qui nous séparent de la région des volcans à l’est de Guatemala city. Du haut de nos places de bus on ne regrette pas cette portion de route encombrée de camions dans une vallée poussiéreuse.

Nous passons la nuit du 20 avril dans la bourgade animée de Chiquimula. La rue n'est qu'un énorme marché, nous avons pris un peu d'altitude mais la température est toujours aussi élevée et la végétation semble souffrir du manque d'eau.


Nous partons donc le 21 à l'assaut de la montagne. Au programme, une "petite" étape de 30 km avec une ascension de 8 km qui nous prendra....3 heures ! La pente est raide et nous devons pousser nos vélos à plusieurs reprises. Les enfants " craquent " dès les premiers virages et il faut user de diplomatie pour remotiver l'équipe assise sur le bas côté de la route. Finalement Nino et Loïs termiront l'ascension en tête sans mettre le pied à terre alors que nous grimpons tranquillement avec Charlotte.


Le lendemain nous avons prévu une petite étape d'une vingtaine de kilomètres qui contourne le volcan Ipala. Une fois installés dans la petite ville d'Agua Blanca, nous cherchons le moyen de monter au sommet du volcan pour y découvrir sa lagune. Et c'est en triporteur 6 places ( tuk tuk centre américain)que nous entamons l'ascension ! Notre chauffeur a été un peu présomptueux car dès les premiers raidillons, le véhicule cale et Yoann, Loïs et moi devons descendre pour alléger le chargement! On pousse, on marche et finalement à 1,5km de l'arrivée le chauffeur déclare forfait et nous terminons à pied. Nous pouvons enfin admirer le volcan et sa lagune et même y faire trempette !


Nous quittons Agua Blanca le jour de mes 43 ans et après un petit déjeuner d'anniversaire entamons notre troisième étape de montagne. L'équipe n'a toujours pas retrouvé son moral et sa motivation et ça râle pas mal à l'approche de la montée. L'ascension est moins difficile que celle du 20 et nos champions s'en sortent encore une fois sans problème !

Nous arrivons à Juliapa, ville encore une fois bruyante et sans charme. Nous trouvons pourtant un endroit au calme pour dormir, une petite auberge familiale avec un jardin et une cuisine à disposition. Ce soir, c'est la fête ! On arrose mon coup de vieux avec une bouteille de Gato Negro et des spaghettis bolognaise !


Nous avons décidé de poser nos vélos pour quelques jours et de prendre les transports en commun pour aller visiter Antigua de Guatemala et le lac Atitlán à l'ouest de Guatemala City.

Ces quelques jours au Guatemala n'ont pas été de tout repos et on sent qu'après 8 mois de voyage la fatigue se fait sentir.... Nous comptons sur ces quelques jours de " tourisme" pour nous redonner l'élan nécessaire pour poursuivre notre route.

La suite, qui s'annonce, est alléchante : nous avons quelques jours de pédalage pour rejoindre la côte Pacifique du Salvador où on espère se poser un peu pour surfer !