21h30 heure locale , Rawai, sud de l'île de Phuket....il est 15H30 en France . Nous nous apprêtons à passer notre 6 ème nuit en Thaïlande : une chambre d'hôtel pour 2 personnes avec un lit king size et 3 petits matelas jaune au sol, un frigo et une piscine pour moins cher qu'un camping sur gravillon au Portugal. Il fait 21° avec la clim à l'intérieur , 29° à l'extérieur, 80% d'humidité, l'averse est passée alors que nous mangions du riz sauté, des beignets de légumes et des nouilles dans un des petit resto du coin de la rue.

Voilà pour le décor, mais avant de poursuivre revenons une semaine en arrière ....


Quand nous quittons nos parents et grands-parents le 11 novembre au matin notre objectif est de transférer avec succès bagages, vélos et cyclos sans encombres de Marrakech à Phuket.

Première étape du transfert , le trajet en car de Marrakech à Casablanca est plutôt facile même si en plus de nos bagages et nos vélos nous transportons dans la soute du car 5 cartons à vélo gentiment donnés par le magasin Atlas bike de Marrakech. Autant dire qu'à l'arrivée à Casablanca il faut s'organiser un peu pour transporter les vélos chargés et les cartons jusqu'à l'hôtel ! Une bonne partie de la journée du 12 est consacrée à l'emballage de notre barda avant la grande aventure du transfert en avion le 13 . Arrivés avec 5 heures d'avance à l'aéroport nous sommes plutôt confiants quand au poids et à la taille de nos bagages en soute ( 2 x 23 kg chacun, pas plus de 158 cm). Pourtant, à l'enregistrement , ça se complique : la franchise bagage de Royal Air Maroc n'inclut pas les vélos qui sont considérés comme bagages spéciaux ( même si ça fait moins de 23 kg, même si ça fait moins de 158 cm ....). Il va donc falloir payer pour la première partie du voyage entre Casablanca et Doha car la compagnie suivante, Qatar Airways, prend les vélos sans supplément.( Vive le Qatar et vive le foot !!!) Mais quand l'hôtesse du bureau des "frais supplémentaires" nous annonce que le tarif est de 170 € par vélo soit plus de 800€ en tout , nous avons du mal à garder notre calme ! Et bien après un mois et demi au Maroc on a réussi à battre les marocains sur leur propre terrain : on a tellement bien négocié le tarif qu'on a enregistré nos vélos .....sans aucun supplément ! ( Mais au prix quand même d'une bonne suée !) La suite se passe de commentaire : 7 h de vol entre Casa et Doha, le temps de regarder 3 films, manger un repas du midi à 15 h puis un goûter à 20h puis 6 h de vol entre Doha et Phuket , encore un film ( ou 2 ... n'est-ce pas Loïs !), un dîner puis un petit déjeuner ? Il est quelle heure là ? 6 h du matin ? Ah non déjà midi à Phuket et pas beaucoup d'heures de sommeil au compteur. Mais l'essentiel est là , nos 5 bagages et nos 5 cartons nous attendent sur le tapis roulant, la gérante de l'hôtel vient nous chercher à la sortie de l'aéroport, pas de montage de vélos sur le trottoir, trop facile !!!


Nous restons deux nuits nous reposer à Sirinat au nord de l'île à côté de l'aéroport. Il fait chaud et humide, le ciel est aussi chargé qu'un ciel breton au mois de novembre....la saison des pluies joue les prolongations ! Nous sommes rapidement dans le bain : la plage proche de l'hôtel est comme celles des cartes postales, l'eau est à 29° et la bière bien fraîche au resto de la plage !


Les touristes sont bien arrivés à Phuket et nous le constatons pendant les 3 jours qui suivent en longeant la côte est de l'île, celle où se succèdent les plages de rêve : sable blanc, eaux turquoises et cocotier.... Pour les cyclos , ce n'est pas encore le rêve ou alors un rêve bien mouillé ! Pour passer d'une plage à l'autre il faut franchir de petites colines, pas très hautes mais sévèrement pentues ! Alors que Yoann dégouline littéralement les autres membres de l'équipe découvrent que l'on peut suer des mollets et même des tibias. Les 3 premières étapes sont donc courtes ( 20 km) le temps de s'accilmater et de profiter des après midi pour se baigner et observer le peuple des touristes : c'est la fête du string, du ventre rebondi, du selfie et des poses langoureuses. Anglais, russes, français se prélassent au soleil, se font masser à l'ombre des palmiers, louent des scooters pour la semaine ou des thaïlandaises pour la soirée.

Le paroxysme du tourisme " irresponsable" est atteint à Patong , tristement célèbre pour avoir été dévasté par le tsunami de 2004 et où l'on vient en masse faire la fête, s'éclater en scooter des mers, essayer le parachute assentionnel et les bars à prostitués . Tout un programme , qui ne colle pas avec le notre. Nous filons donc tout au sud , non sans avoir profité de la beauté des plages et des paysages, et trouvons à Rawai un petit hôtel proche d'une plage de pêcheur, d'une crique où les enfants découvrent avec émerveillement des poissons de toutes les couleurs avec leur masque et leur tuba et d'un petit resto bien sympathique qui devient notre cantine le temps de ces 3 jours de pauses.


Il est temps pour nous de quitter Phuket , de faire route vers le nord pour traverser le pays et rejoindre le golfe de Thaïlande.

🚴Petit point matos 🏕️🏴‍☠️

- Nino a changé de vélo, il a récupéré son vélo 24 pouces apporté par les papis et mamies

- Yoann s'est allégé, le follow me est reparti en France

- nous avons 2 nouveaux matelas en remplacement des 2 matelas trouées ( rapportés là encore par les grands parents , merci à eux !)

- le drapeau breton " Un peu d'air ailleurs" flotte à nouveau à l'arrière du vélo de Nino ( merci Gwen et Antoine !)

- les tentes n'ont pas servi - et ne serviront sans doute pas tout de suite - en Thaïlande, trop chaud, trop humide, trop d'averses ...nous dormons/ campons dans les chambres d'hôtel....